Alerte sécurité : mise à jour de la base virale disponible

Vos collègues ne vous font plus la bise et refusent même de vous serrer la main depuis quelques mois? Ne vous inquiétez plus d’un hypothétique problème d’hygiène personnelle ou d’une rancœur de café non remboursé, il semblerait que le problème soit lié à un virus.


Le virus? Trois fois rien, il serait par contre étonnant que vous n’en ayez pas entendu parler. Il est vrai qu’il est sorti de l’anonymat cette année, il a officié un peu partout dans le monde. Il serait issu d’une sombre histoire de chauve souris, même si on reste bien loin de Batman. L’histoire des origines n’a pas encore été tirée au clair, probablement venu de Chine (le fameux made in China).


Le fait est qu’on est un peu bloqué, couvre feu, confinement et télétravail, ça commence à bien faire. Alors quelles solutions nous reste-il ? L’immunité de masse a montré ses limites là où elle a été testée, au Royaume-Uni et en Suède, qui ont tous les deux fini par mettre en place quelques restrictions de déplacement.


Providentiel et arrivant à point nommé, le vaccin pfizer/BioNTech, notamment, est présenté comme la panacée. Réouverture des cinés et des buffets à volonté, c’est une réalité qui est vraiment séduisante, mais que cache-t-elle vraiment?


On va reprendre quelques bases sur la vaccination et on pourra discuter des limites de ce remède. Un vaccin c’est un peu une session d’entraînement à reconnaître l’ennemi pour les défenses du corps. On injecte des morceaux de microbes, ou des formes atténuées de microbes qui ne peuvent pas faire de mal à l’organisme. Les défenses se mettent en route pour l’éliminer, ce qui peut provoquer dans les jours qui suivent un état pseudo-grippal (entre autres fièvre, fatigue et courbatures). Après ce premier contact, le système immunitaire se souvient du microbe qu’il a rencontré et il sera plus efficace pour le combattre la prochaine fois qu’il le croisera.


C’est un principe qu’on connaît depuis longtemps, on l’a déjà utilisé pour pléthore de maladies, et parfois même, cela a été fructueux, comme pour la variole ou la polio, qui ont reculé de manière spectaculaire dans le monde : il faut rendre à Pasteur ce qui est à Pasteur ! Pour d’autres applications, les scientifiques se grattent encore les méninges, comme pour le VIH (de l’ordre de la démangeaison celui-ci) ou le cancer. D’où la nécessité d’être prudent lorsqu’un traitement est développé aussi vite, d’autant plus qu’il est le premier vaccin à ARN à être mis sur le marché.


À première vue, ce vaccin propose beaucoup d’avantages, au niveau individuel ou industriel : il est moins cher à produire que d’autres types de vaccins, sa production est plus fiable, et l’effet sur le système immunitaire est plus puissant. Mais comme pour chaque médicament, il faut aussi considérer les effets indésirables déclarés : maux de tête, courbatures, fatigue, fièvre, rougeurs/douleur au point d’injection, ganglions, malaise entre autres. Ce sont des effets qui sont communs pour une grande quantité de vaccins, mais parce que celui-ci est récent, il faut aussi considérer les effets à long terme, qui ne peuvent pas avoir été relevés, sinon c’est pas marrant. Entre fantasmes et réalités, il faut admettre que l’industrie pharmaceutique ou Big Pharma observe une méfiance grandissante auprès de l’opinion publique, accentuée depuis la crise sanitaire. Pour ceux qui pensent que des nano-puces sont dans le vaccin pour nous espionner, il serait peut-être temps de réaliser que leur téléphone le fait déjà très bien.


Ce vaccin est censé nous protéger, mais à quoi bon, si l’on est jeune et bien portant? Lorsque l’on est encore en bonne santé, les formes du virus sont rarement graves, et on y survit bien comme d’une moche et méchante grippe. L’intérêt principal du vaccin est de protéger les personnes vulnérables: une fois vacciné, on limite la propagation du virus, et c’est une protection supplémentaire pour les plus fragiles et ceux qui n’y ont pas encore eu accès. C’est peut-être par altruisme pour ces gens, nos parents et grands-parents, nos voisins et nos proches, que la balance penchera lorsque l’on s’interrogera sur l’utilité de se faire vacciner.


Abdullah