"L'information est l'oxygène des temps modernes. "

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CORNE DE GAZETTE

Votre nouveau mensuel qui vous informe autrement !

L E M O T D U R É D A C T E U R E N C H E F


Vingt siècles après J-C, nos ancêtres les Lumières sont vaincus ; l’honnêteté intellectuelle, l’objectivité, l’intégrité ont disparu des canaux médiatiques. Un traitement de l’information ennuyeux et déprimant est réalisé par les chaînes d’infos en continu, qui malmènent la déontologie du journalisme. Les plateaux-télés sont devenus le théâtre de combats de coq, et toute la presse est concernée.


Toute ? Non ! Car un village résiste victorieusement à l’envahisseur, un tout petit village du fin fond de l’Auvergne. Coincés entre les volcans, les héritiers de Vercingétorix ont décidé de faire leur propre Gazette. Actu, géopolitique, sport et plus généralement Culture avec un grand C. Ajoutez à cela un ton léger et décalé, une grande dose de jeunesse, une pincée d’objectivité, un zeste de fraîcheur et une pointe de satire : Vous avez la recette de la potion ma… Euh de vos Cornes de Gazette !


Régalez-vous !


C

e dimanche 25 octobre, le gouvernement français appelle à faire cesser le boycott de ses produits par les pays concernés. Depuis le discours d’Emmanuel Macron lors de l’hommage rendu à Samuel Paty, enseignant qui a perdu la vie lors d’un attentat perpétré le 16 octobre 2020, plusieurs pays du Moyen- Orient ont vu émerger depuis vendredi dernier sur les réseaux sociaux, des appels au boycott.

Plus de produits français dans les rayons des supermarchés du Koweït ou bien ceux du Qatar ! En effet des images montrant des employés retirant les produits des marques françaises Babybel et Kiri, des étalages d’enseignes de grande distribution, circulent sur les réseaux. Mais pas seulement : les vols de près de 450 agences de voyages, à destination de Paris ont été suspendus (Koweït). Le mouvement de boycott s’est propagé tout le weekend à travers les pays du Golfe. C’est ainsi au tour de la Turquie, de l’Iran et de la Jordanie de bouder les produits Made In France.

Au Pakistan, le Premier ministre a déclaré que son homologue français avait « attaqué l’islam » et « blessé des millions de musulmans dans le monde », tandis que l’Organisation de coopération islamique, qui réunit tous les pays musulmans a déploré « les propos de certains journalistes français (. . .) susceptibles de nuire aux relations franco- musulmanes ».


Lors d’un discours télévisé, le président turc R. Erdogan s’en est pris directement au président français, faisant ainsi monter la tension d’un cran entre Paris et Ankara : « Tout ce qu’on peut dire d’un chef d’Etat qui traite des millions de membres de communautés religieuses différentes de cette manière, c’est : Allez d’abord faire des examens de santé mentale ». Propos que le haut représentant de l’Union Européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, a qualifié « d’inacceptables » de la part du président turc, et a appelé « la Turquie à cesser cette spirale dangereuse de confrontation ». Nonobstant, bien que sur le plan économique ce mouvement, du fait d’échanges commerciaux limités, ne menace pas directement la France, le risque de sanctions en retour de l’Union Européenne si ce boycott se poursuit, reste prévisible.

Docteure en géopolitique, A.- S. Sebban- Bécache pense qu’il s’agit avant tout d’une initiative symbolique ; par ailleurs elle rappelle le cas d’Erdogan qui avait appelé à un boycott des produits chinois en soutien au peuple Ouïghour, et qui avait fini par y renoncer, suite à d’importants investissements chinois en Turquie...


Par Paul Hémique


OCTOBRE NOIR


L

’ actualité du mois d’ octobre en France est loin d’ être rose. En effet ’ hexagone a été le théâtre de plusieurs attentats et scènes de violence. Le 16 octobre 2020, à Conflans- Sainte- Honorine dans les Yvelines (78), Samuel Paty est victime d’une attaque terroriste. Cet enseignant d’Histoire- Géographie a été décapité par un homme âgé de 18 ans. Ce professeur d’une quarantaine d’années a payé de sa vie le fait d’avoir montré des caricatures tirées du journal Charlie Hebdo, représentant le prophète de l’islam, Mohammed. Après le deuil national, cet acte barbare a provoqué une série de réflexions et notamment des débats sur le pilier républicain que constitue la liberté d’expression. Si certains protègent la diffusion de ces caricatures revendiquant le droit au blasphème, d’autres soutiennent que ces images peuvent heurter la sensibilité de la communauté musulmane en France et partout dans le monde. Cette situation soulève alors plusieurs controverses.


Le délit de blasphème est aboli en France depuis le XIXème siècle. Ainsi se pose dans le débat public, la question des limites de la liberté d’expression, et notamment lorsque celle- ci est confrontée aux sujets de la sacralité. La journée du 28 octobre s’est clôturée avec le discours télévisé du président de la République française, Emmanuel Macron, annonçant au peuple qu’un second confinement aura lieu. Cette information, loin de ravir tout le monde, s’ajoute à un climat déjà pesant en France, et vient cristalliser des tensions préexistantes.

Au lendemain de cette annonce, Nice est de nouveau touchée : une attaque au couteau survenue dans la basilique Notre- Dame de l’Assomption fait trois morts. Le dernier jour d’octobre ne déroge pas non plus à la fatalité qui a touché les semaines précédentes, puisque dans la région lyonnaise, un prêtre orthodoxe a été victime d’un nouvel attentat. Bien que ce dernier ait été blessé par balle, le parquet antiterroriste (PNAT) ne sera pourtant pas saisi : selon le Ministre de l’intérieur « il n’y a pas de revendication terroriste ».


Bref, un octobre plus du tout rose donc, plutôt rouge et même noir.


Par Sarah



AUTOUR DU MONDE

LA GUERRE DE 2020 DU HAUT KARABAGH


D

epuis fin septembre 2020, le Caucase est en proie ( encore ! ) à un conflit sanglant, entre la République d’ Azerbaïdjan et la république auto- proclamée du Haut-Karabagh, l’ Artsakh, enclave arménienne en territoire azéri, soutenue par l’ Arménie. Comment comprendre cette situation ? Quels éléments historiques nous permettraient de comprendre l’existence de ce conflit aux portes de l’Europe ?


Tout d’abord, il convient de rappeler que la région du Caucase est marquée par une mosaïque de peuples et de religions : Azéris (turcophones chiites), Arméniens (Église apostolique arménienne), Géorgiens (Église orthodoxe), Tchéchènes (musulmans sunnites) . . . On peut même aller plus loin et inclure les Ossètes, les Russes, Grecs de la mer Noire....


À cela il convient d’ajouter l’héritage géostratégique et territorial : le Caucase durant des siècles a été la zone tampon entre trois puissances régionales majeures : l’empire perse (l’Azerbaïdjan a longtemps été une province de cet état en début de déclin à partir du XVIIIème siècle), l’empire ottoman et l’empire russe. S’il y a eu une brève période de calme entre la fin de la première guerre mondiale – qui a vu la dislocation des derniers grands empires européens) et l’avènement de la Russie soviétique, l’Armée Rouge envahit en 1921 la région et crée la République de Transcaucasie.


Très rapidement, Staline divise le territoire en républiques nationales sur la base des nationalités, sans pour autant tenir compte des minorités ethniques (Arméniens du Haut- Karabagh, Ossètes en Géorgie...). À la chute de l’ URSS en 1991, si les nouvelles républiques, réunies autour de la Communauté des États Indépendants, s’ accordent autour de la non- modification des frontières, on assiste rapidement aux premières hostilités : première guerre du Karabagh ( 1988- 1994) ; guerres de Tchétchénie ( 1994- 1996 et 1999- 2009), intervention russe en Ossétie du Sud ( 2008) en Géorgie... À cela s’ajoute, comme dans le passé, les manœuvres des puissances étrangères, en premier lieu la Turquie, qui soutient l’Azerbaïdjan au nom de l’identité turcique et au nom de l’héritage ottoman, la Russie qui adopte une position d’arbitre, (même si officiellement alliée de l’Arménie et fournisseur en armes de l’Azerbaïdjan). Plus effacés, l’OTAN et l’Union Européenne paraissent en retrait, dans une tendance de recul du multilatéralisme.

Par Ilyes


QUE DEVIENT LE LIBAN DE PUIS LE DRAME DE BEYROUTH ?



L

e 4 août 2020, il est un peu plus de 18 heures à Beyrouth lorsque la ville est brutalement secouée par une double explosion provoquant la mort de plus de

200 personnes dont deux Français, et en blessant près de 2 500. Ce soir- là, le Liban est sous le choc. Quelques heures après ce terrible incident, les autorités libanaises mettent en cause une cargaison de nitrate d’ammonium stockée dans un entrepôt du port de Beyrouth, plus exactement 2750 tonnes selon le Premier ministre Hassan Diab. La population locale quant à elle, pointe du doigt la négligence et l’irresponsabilité du gouvernement libanais pour avoir stocké une telle quantité à proximité d’habitations.

Nous avons tous en tête les images de cette énorme détonation, celles du port de Beyrouth méconnaissable, entièrement ravagé. Malheureusement, les dégâts matériels et humains sont considérables, cependant, ce drame aura permis aux libanaises et libanais d’alerter le monde sur la situation sécuritaire, politique, économique et sociale de leur pays. De facto, la tragédie du 4 août intervient dans un contexte particulier, celui de la

« Révolution d’Octobre 2019 », depuis plus d’une année, le pays du cèdre est traversé par des protestations populaires demandant le départ du gouvernement, de manière plus large, un changement de régime. Stoppée nette par la pandémie de Covid- 19, la révolution libanaise connaît depuis le drame de Beyrouth comme un second souffle.

Longtemps considéré comme étant « la Suisse du Moyen Orient », le Liban s’est progressivement enlisé dans le piège du confessionnalisme et de la corruption. Très clairement, son modèle politique semble aujourd’hui atteindre ses limites. Et si finalement, cette double explosion n’était que le reflet d’un malaise beaucoup plus profond, d’un Liban à bout de souffle, dépassé par les évènements ayant besoin d’aide pour relever la tête et retrouver sa dignité. Au lendemain de cette tragédie beyrouthine de nombreux États ont proposé leur soutien au Liban parmi lesquels la France. En effet, le Président de la République s’est rendu par deux fois au Liban, des visites durant lesquels, Emmanuel Macron s’est longuement entretenu avec les personnalités politiques du pays, leur proposant un plan de relance soutenu par la France. Le message était très clair, pas d’aide sans transition politique impliquant la formation d’un nouveau gouvernement et de nouvelles réformes. Dès lors, les différentes forces politiques libanaises se sont engagées à former un nouveau gouvernement dans un délai de deux semaines, pour cela, le Président libanais Michel Aoun avait nommé Moustapha Adib au poste de Premier ministre venant remplacer Hassan Diab.

En l’espèce, ce pari était risqué compte tenu du contexte politique libanais, pour rappel, le Liban est resté sans gouvernement entre les élections législatives de mai 2018 et janvier 2019, autrement dit une période de 8 mois avant la nomination d’un gouvernement d’union national mené par Saad Hariri.


Plus de deux semaines après la visite officielle du Chef d’État français début septembre, Moustapha Adib n’est pas parvenu à doter le Liban d’un nouveau gouvernement, une impasse politique poussant cet ancien diplomate à démissionner, le 26 septembre, seulement quelques semaines après sa nomination. Face à ce terrible revers, le Président français, Emmanuel Macron avait employé les grands mots, qualifiant cet échec de « trahison collective des partis libanais ». Depuis cette nouvelle désillusion, Saad Hariri a fait son retour au poste de Premier ministre, soit tout juste une année après avoir démissionné sous la pression des protestations populaires. Le chef du Courant du Futur s’est engagé à former rapidement un gouvernement d’experts indépendants qui ne seraient pas issus de partis politiques, promettant également de mener des réformes économiques, financières et administratives.

Il est vrai que Saad Hariri est un personnage clé de la vie politique libanaise, soutenu par puissances régionales et internationales, cependant contesté en interne, sera- t- il l’homme de la situation, capable de sortir le Liban de ce bourbier ? Seul l’avenir nous le dira, une chose est sûre, Saad Hariri devra surmonter de nombreux défis, en premier lieu, celui de constituer un gouvernement indépendant, opérationnel et digne du nom.


Par Michel Beaubard


UN HOMMAGE AU PAYS DU CÈDRE AINSI QU’AUX

HABITANTS DE BEYROUTH.







POINT SANTE

M I E U X V A U T P R É V E N I R Q U E G U É R I R




" C’EST UN CANCER ASSEZ FRÉQUENT, EN FRANCE UNE FEMME SUR DIX SERAIT TOUCHÉE AU COURS DE SA VIE PAR LE CANCE R DU SEIN. »

V

oilà donc fini octobre rose, mois de sensibilisation au cancer du sein.


C’est donc pour moi l’occasion parfaite pour vous parler de ce cancer dont le nom vous est certainement familier. C’est un cancer assez fréquent, en France une femme sur dix serait touchée au cours de sa vie par le cancer du sein. Sans pour autant minimiser les dégâts de la maladie, il est important de rappeler que tous les cancers n’ont pas la même agressivité, et tout particulièrement le cancer du sein. Sans considérer non plus qu’il est inoffensif, le cancer du sein sous sa forme sa plus courante est une maladie qui progresse relativement lentement. En plus de cela, il est détectable avant qu’il ne devienne trop important et donc nocif pour le patient. Ces deux points mettent en exergue la nécessité urgente, de dépister rapidement le cancer, afin d’éviter un stade plus avancé de la maladie, et un traitement beaucoup plus lourd. Ainsi le dépistage a permis de diminuer la mortalité du cancer sur les dix dernières années. C’est donc une démarche utile que d’aller se faire dépister, et qui peut potentiellement vous sauver la vie, ou sauver celle d’une de vos proches. N’hésitez pas à en discuter avec votre médecin lors de votre prochaine visite !

Par Abdullah






PAUSE POÈTIQUE


Et le vieux chêne ôte son manteau de feuilles, Sur la tête de l'esprit frappé d'écueil.

MORT NATURELLE


Par TRK


L

à où le grand bois n' est qu' un germe sous terre,


Sors une nouvelle fois du ventre d’une mère,


Une tendre frimousse, dont la beauté fascine,

Autant que la tige qui pousse et qui prend racine.


Près de la croissance du tronc, la floraison, Se fait l ' enfance et l ' âge de la raison.

C’est à l ' orée du champ, contre la sève, Qu’un novice chant d’amour s ' élève.


Les dernières récoltes précèdent le seuil, Celui du regret des fautes et de l ' élan de deuil.

Et le vieux chêne ôte son manteau de feuilles,

Sur la tête de l ' esprit frappé d’écueil.


Vient enfin le temps où s ' effrite l ' écorce, Sous la paire de gants de celui dont fin s ' amorce.

Vers le défunt géant, dont les branches tombent,

Gît ici, béant, le creusé de la tombe.



ENTRE LES VOLCANS

À VOS MASQUES ! LES ATTESTATIONS ET LES LIMITATIONS DE DÉPLACEMENTS FONT LEUR GRAND RETOUR.



S

uite à l’ annonce du Président de la République, ce jeudi 29 octobre, et pour une durée d’un mois à minima, la métropole clermontoise se retrouve pour la seconde fois de l’ année, confinée. Cependant, ce « re- confinement » sera légèrement différent du premier qui avait eu lieu six mois plutôt, en mars 2020, subséquemment à la forte propagation de la Covid- 19 en France.


Le maire, Olivier Bianchi (parti socialiste), a annoncé lors d’un communiqué les dispositions qui seront prises dès lors à Clermont- Ferrand. Comme partout ailleurs en France, les guichets des services publics tels que l’État civil, le service de délivrance des cartes d’identité, celui des passeports, ainsi que les services essentiels qui ne sont pas touchés par le confinement seront maintenus. Cependant, médiathèques, musées, complexes sportifs, office du tourisme et tout autre lieu public, resteront fermés, exception faite pour les sportifs professionnels et les groupes scolaires. Les parcs et jardins publics eux, resteront ouverts, puisque accessibles avec attestation remplie, et en respectant les gestes barrières.


Le communiqué précise également que la Ville de Clermont- Ferrand fournira, dès lundi 2 novembre, gratuitement, un masque en tissu par enfant ; masque devenu obligatoire dans les écoles, pour les élèves de plus de 6 ans.


Au niveau du trafic, deux mesures principales sont à retenir : dès le 4 novembre, bien que toutes les communes de la métropole continuent d’être desservies, seulement 60% de l’activité habituelle des bus et des trams sera maintenue. Deuxième point : le stationnement en ville, parkings souterrains non compris, devient totalement gratuit.


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Les grands pénalisés de ce deuxième confinement restent cependant les commerçants, libraires, et restaurateurs clermontois, obligés de fermer boutique. Le maire ayant refusé de distribuer des dérogations comme ont pu le faire certains de ces homologues à travers toute la France.


Corne de gazette a pu interviewer les gérantes d’un Salon de thé - Traiteur spécialisé dans la pâtisserie, situé à Montferrand : « On continue les commandes de gâteaux / buffets salés en proposant notamment de faire des livraisons à domicile. Par contre, l’activité salon de thé est complètement à l’arrêt pour le moment. » nous explique Sabrina, l’une des gérantes de Mama Tea.

« Le confinement nous a beaucoup affectés, étant donné que le salon est fermé, mais surtout les restrictions interdisant les rassemblements, fêtes, anniversaires, etc.… ont joué sur le taux de commandes qui a fortement diminué ». En effet, ce n’est pas seulement l’interdiction faite par le gouvernement de consommer sur place, mais également les restrictions de rassemblement qui pèsent sur l’ensemble des commerçants de la ville ; qui malgré un service de livraison maintenu, peinent à pallier leurs pertes.

Néanmoins, les commerçants ne sont pas les seuls à grincer des dents en ces temps de crise sanitaire. Le mardi 3 novembre, lendemain de rentrée scolaire, ce sont trente enseignants du lycée Amédée de Gasquet de Clermont- Ferrand qui étaient en grève, réclamant le retour au dispositif sanitaire en vigueur au printemps dernier, à savoir le dédoublement des classes. « Depuis que le pays s’est re- confiné rien a changé dans les établissements » confie le secrétaire départemental CGT Educ’ Action 63 au journal La Montagne. « Les enseignants sont très en colère, la forte mobilisation de ce matin avec une trentaine de grévistes sur une soixantaine d’enseignants le montre bien » poursuit- il. Finalement, le proviseur Dominique Lopez a fini par accepter la refonte des emplois du temps pour permettre le dédoublement des classes de son lycée, à compter du 9 novembre prochain.



C’est donc un confinement un peu plus souple, mais non sans conséquences, que l’on retrouve durant ce mois de novembre. Il est important de rappeler que bien que les mesures restrictives prises par le gouvernement soient moins lourdes afin d’atténuer les retombées sur l’économie du pays ; un confinement reste un confinement tout de même, induit par une réelle augmentation des cas de Covid- 19. Redoubler de vigilance lors de ses déplacements, (et de gestes barrières par la même occasion) est donc de mise !


Par Lucie Ditée








LE PORTRAIT DU MOIS

HARRIS EMMANUEL, DU RÊVE À LA RÉALITÉ






C

e mois- ci la gazette est partie à la rencontre d’ Emmanuel Harris, jeune autodidacte qui nous vient tout droit du Gabon. Du haut de ses 25 ans Emmanuel nous partage sa passion : la photographie et la vidéo. Actuellement en BTS banque à Clermont- Ferrand, il nous explique la rencontre avec ce qui n’était au début qu’un passe- temps. C’est son père qui lui a transmis son premier appareil photo, il décrit avec émotion la première fois qu’il a manipulé l’objet. « C’était comme dans un rêve, j ’ ai regardé mon père et je lui ai dit on peut gagner de l’argent comme ça ». Très vite Emmanuel s’est approprié cet art, et a commencé à faire de nombreux clichés qui plaisaient autour de lui.


À ses heures perdues il photographiait son entourage et s’essayait petit à petit aux rouages de la vidéo. Mais ce n’est pas là que la révélation a vu le jour. C’était il y a 3 ans, lors d’un anniversaire, l’artiste nous confie avec nostalgie cette anecdote qui a marqué un tournant dans sa carrière. La cérémonie battait son plein, peut- être un peu trop...


Le photographe officiel de l’anniversaire était complètement éméché, « il ne tenait même plus debout » comme nous l’explique Emmanuel en riant. C’est ici qu’il a décidé de mettre sa passion à profit en filmant tout le reste de l'anniversaire. Les personnes présentes ont pu voir son travail et ont adoré.

Alors qu’il n’était encore que novice, on lui a même proposé de le rémunérer et c’est à l’issu de cette soirée que sa publicité s’est faite. Cette opportunité en tant que première expérience avec du matériel professionnel lui a permis de comprendre que sa passion pourrait devenir lucrative et qu’une carrière dans ce domaine était à envisager.


Rapidement à la suite de cela, les choses commencent à prendre forme grâce à sa rencontre avec Jean- Pierre Giraud. Il a été dans ses débuts le mentor d’Emmanuel et lui a transmis son savoir qui a été précieux à l’évolution du jeune passionné « Jean Pierre m’a pris sous son aile et m’a permis d’évoluer dans mon projet »



L’entrepreneur a commencé à se faire connaître petit à petit grâce à son travail acharné et son sens du perfectionnisme. Il organise des shootings photo pour les particuliers et se fait engager à plusieurs reprises en tant que filmaker lors de mariages. C’est d’ailleurs dans un mariage qu’il fait la rencontre Des Tabliers rouges, une prestigieuse agence de traiteur Auvergnate. L’équipe tombe sous le charme de son travail et lui propose de travailler en collaboration avec eux. C’est à la suite de cette rencontre qu’il décide de se lancer dans l’entrepreneuriat en créant sa propre entreprise en tant que photographe/ vidéaste : Harris Emmanuel. « Je suis fier de moi, je me perfectionne chaque jour ». Aujourd’hui Emmanuel a ouvert son studio et poursuit parallèlement ses études ; cette double casquette lui permet de continuer à faire vivre sa passion, et de se fixer de nouvelles ambitions.


Une chose est sûre Emmanuel ne compte pas s’arrêter là, une carrière prometteuse dans le domaine de la photo et du montage l’attend !



« Mon projet vise à aider les novices de la vidéo et les former. Je veux les aider et leur fournir les moyens de concrétiser leur passion, ils sont délaissés, aujourd’hui certains professionnels veulent garder leur savoir pour eux, je suis passé par là... »


Par Waaris





PARLONS SPORT

LES PERFORMANCES DU CLERMONT FOOT


A

près sa première défaite de la saison face à Troyes sur le score de 1- 0 le Clermont foot se devait de répondre présent face à Rodez pour la sixième journée de ligue 2. Le match commence de la meilleure des manières avec l’ouverture du score dès la 5ème minute, et continue dans ce sens durant toute la 1ère mi-temps avec une grosse domination des joueurs du coach Gastien, ce qui leur permet de rentrer au vestiaire sur le score de 2- 0. En 2ème période, les clermontois sont plus dans la gestion du match et concèdent plusieurs occasions mais une défense de fer et un manque de réussite des joueurs de Rodez permettront de conserver le clean sheet. Mohamed Bayo viendra clore le spectacle avec son 1er but avec les rouges et bleus en toute fin de match ce qui leur permet d’obtenir leur 1er succès à domicile de la saison, juste avant la trêve internationale.


Les clermontois continuent sur leur lancée face à Chambly deux semaines après avec une partie maîtrisée de A à Z et remportée sur le score de 3- 0 grâce à des buts de Berthomier, Bayo et Allevinah. À noter, le très bon match de Sofyan Chander qui enchaîne son deuxième match avec une autre très bonne prestation. Les clermontois largement supérieurs à leurs adversaires dans tous les domaines ont monopolisé le ballon, en témoigne une possession de 68%

Cette grosse performance collective leur permet de remporter leur 2ème victoire consécutive et ainsi atteindre la 5ème place du classement. Le mois d’octobre commence donc parfaitement pour le Clermont foot, ils ne leur restent plus qu’à continuer sur cette dynamique afin de jouer les premières places pour la montée en ligue 1.


Après ces deux victoires, le Clermont foot, en tant que favori, affronte l’AC Ajaccio, 19ème avant la rencontre. Malgré une rencontre dominée dans le jeu, les clermontois ont manqué fortement de réalisme et ont raté plusieurs grosses occasions de marquer. Les corses étaient bien regroupés derrière et attendaient une erreur des auvergnats. Cette inefficacité face au but du CF 63 a permis à leur adversaire de revenir au score et inscrire deux buts sur penaltys concédés par le latéral Vital N’ Simba à la 53ème et 90ème minutes de jeu. Les hommes de Gastien sont donc stoppés dans leur lancée et descendent à la 8ème place mais à seulement deux points du podium.



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Pour ce dernier match du mois d’octobre, le Clermont foot se déplaçait sur la pelouse de Valenciennes, 11ème de ligue 2 au coup d’envoi. Les rouges et bleus se devaient de raporter la victoire afin de ne pas se faire distancer pour la montée en ligue 1, après le faux pas de la dernière journée. Au cours d’une première mi-temps disputée entre les deux équipes, les clermontois ouvrent le score sur un penalty marqué par le le buteur clermontois, Mohamed Bayo. Mais les adversaires vont revenir au score peu de temps après sur un but de la tête inscrit par Cabral. Au retour des vestiaires, la partie est toujours aussi serrée mais la grande efficacité de Bayo qui va inscrire un triplé au cours du match a permis aux clermontois de mener et de remporter la partie sur le score de 3- 1. Avec ce coup de chapeau, le jeune joueur formé au club monte en puissance et semble s’imposer au poste de numéro 9.

Cette très bonne prestation leur permet de remonter à la 4ème place du classement et finir le mois d’octobre à seulement 1 point du podium.


L'ASM EN MONDE PUISSANCE 4


A

près un début de saison très poussif notamment marqué par une victoire in extrémiste face au Stade Toulousain ( 33 – 30) réduit à 13 joueurs pendant plus de trente minutes, puis une défaite face au Racing 92 ( 27 – 36) en Champions Cup, nos Clermontois semblent avoir retrouvé le goût du succès.


Le Michelin, toujours une forteresse difficile à prendre.


En effet, les Jaunards restent actuellement sur quatre victoires de rang dont trois au Marcel Michelin. Les victimes se nomment : Agen (31- 12), Stade Français (41- 27), et enfin Section Paloise (50- 29). À noter, le réalisme de nos Montferrandais lors de la première période (moyenne de 24 points) leur permettant ensuite de gérer sereinement la seconde période. Cependant, force est de constater la fragilité défensive des hommes de Franck Azéma plus particulièrement face au Stade Français et la Section Paloise, concédant respectivement 27 puis 29 points.

Un derby ça ne se joue pas, ça se gagne !


En ce dernier jour du mois d’octobre 2020, l’ASM Clermont Auvergne se déplace en Corrèze pour affronter le Club Athlétique de Brive. Un déplacement synonyme de derby du Massif Central, un 101ème derby entre Limousins et Auvergnats malheureusement dans un Stade Amédée- Domenech vide de ses supporteurs. Au terme d’une très belle prestation, Clermont remporte ce derby, imposant dès les premières minutes sa loi avec un essai signé Fritz Lee (4e min). Un succès primé par un point de bonus offensif arraché dans les derniers instants du match avec cet essai marqué par le trois- quarts polyvalent Peter Betham (+ 80e min). Une victoire clermontoise 43 à 21, permettant aux asémistes de se hisser au premier rang du classement général devant le Stade Rochelais, prochain adversaire des jaunes et bleus. En perspective, tous les éléments sont réunis pour vous dire que ce mois d’octobre 2020 est parfait, ou presque... Octobre 2020 aurait été parfait si notre talonneur Yohan Beheregaray n’avait pas été victime d’une rupture du ligament croisé du genou gauche lors de la rencontre face à Pau.

Par Walid